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Ce mix est vraiment le meilleur ! ( … silence … ) … euh non, … il est juste plus fort !

1 juin 2021

En préambule, puisque nous abordons le thème de l’écoute de Mixage, il est implicite que les conditions d’écoute sont "Monitoring".

  • Par "Monitoring", nous sous-entendons les concepts d'équilibre fréquentiel, de placement stéréo, de qualité de l’amplification, de amortissement de la pièce ou de la qualité du casque audio
  • Bien sûr, écouter 2 mixes différents via le système audio de sa voiture est aussi un excellent moyen de comparer 2 mixes (de la même œuvre), … si pour autant l’on connait bien la signature sonore de son équipement !


Donc, quand on me dit (avec assurance et conviction):

  • Ce mix (ou ce mastering) est meilleur que [ lautre ] ! "

… je pose toujours la question suivante : 

  • " Est-ce que les deux ont été écoutés comparativement à LUFS/RMS identique ? "


… Parce qu’il y a de très fortes probabilités que celui qui est jugé meilleur … soit généralement avec un LUFS/RMS plus fort … et donc très probablement avec une conséquence négative sur d’autres dimensions du signal audio.


Dans un comparaison de 2 mixes ou lors d’un Mixage ou Mastering, … un jour au l’autre, nous nous sommes tous "fait avoir" par cette illusion perceptuelle auditive ! 


  • Nous aurions "juré" que le Mix B est meilleur que le Mix A. Le B étant plus énergique, avec des basses plus présentes, une meilleure stéréo … alors qu’en fait, il était simplement à un LUFS plus élevé que le mix A.
     
  • Quand on équilibrait les 2 mix au même niveau LUFS (très précisément, au 1/10e de dB), et que l’on reprenait l’écoute comparative, les avis pouvaient devenir moins tranchés … voir même inversés !
     
  • Le Mix A — qui nous semblait plus discret, moins punchy — était finalement - à LUFS identique, plus aéré, plus tonique, plus spatial que le Mix B, qui lui paraissait maintenant boueux, flou, trainant …


Bien sur, je ne ferais en rien une généralité de ces multiples expériences en concluant — par erreur — qu’un mix ayant un LUFS plus élevé qu’un autre est obligatoirement moins bon. Ce n’est pas le propos évoqué ici. 

Je veux juste rappeler l’erreur que les personnes expérimentées ont toute faites dans le passé… et que — malheureusement — la très grande majorité des jeunes générations de Mixeur/Ingeson Mastering continue de faire : 

  • On ne peux comparer "objectivement" 2 mixes qu’à LUFS identique ! (… avant, c’était à RMS identique).


Cette illusion de perception pyschoacoustique a été la base de cette stupide LoudnessWar, qui — si maintenant elle est décriée avec arguments chez les PROS — continue à faire des émules dans le monde de la production musicale.


Cela ne s’applique pas qu’aux différences de Mixes … mais aussi au différences de Mastering selon les supports. 

  • Exemple : entre CD/Streaming et Vinyl ou entre CD/Streaming et K7audio.
  • … Cela fera probablement l’objet d’un prochain blog !



TECHNIQUEMENT : comment le faire correctement ?


Ma méthode est simple (… mais si vous avez plus simple et fiable, aucun problème : seul le résultat compte) :


  1. Je réalise l’analyse précise du LUFS des 2 mixes complets, 
  2. Je note les valeurs LUFS des 2 morceaux et calcule la différence (en dB) entre les 2
    • ex : LUFS #1 = -16 et LUFS #2 = -11 dB, soit un ∆ de 5 dB
       
  3. Dans un Logiciel éditeur audio (ex : Océnaudio), je baisse le niveau du mix le plus fort de la différence précédement calculée (ex : -5 dB) et sauvegarde la version modifiée sous un autre nom
     
  4. Maintenant, je peux écouter comparativement les 2 morceaux … sans modifier mon bouton de volume par rapport aux morceaux